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Des ronces, des ronces, des ronces !

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Bienvenus chez nous !

Un vaste terrain de 14 ha avec une partie plane de plus de 5000m², traversé par une rivière.

Le climat de l’Algarve, méditerranéen subit de longues périodes sèches en été. Nous n’avons pas une goutte de pluie durant plusieurs mois !!!

Surprenant quand on vient de Bretagne !

L’arrosage prend ici beaucoup de temps et la question de l’eau est une question primordiale.

Nous avons dû nous attaquer aux ronces pour découvrir l’espace dont nous pouvions disposer (et quand je dis « nous », comprenez bien que je parle de Luis !!!).

Les ronces jouent un rôle primordial mais nous voulions avoir une vision de l’espace disponible, et des arbres et arbustes cachés dans ces montagnes de ronces ! Les ronces avaient totalement refermé l’espace et grimpaient à plus de 3 mètres de hauteur !!!

Luis a travaillé dur durant des journées entières pour découvrir l’espace, ouvrir les berges de la rivière, découvrir les arbres et arbustes cachés : des chênes lièges, des arbousiers, des oliviers sauvages, un pommier sauvage, des grandes bruyères blanches et roses, des aubépines, des lentisques pistachier et bien d’autres… Bref, une flore locale comme on en trouve beaucoup dans la région sur les terrains qui ont été préservés des plantations intensives d’eucalyptus et de pins…

Nous avons découvert que l’espace près de la ruine du bas (la distillerie) n’est pas totalement plat mais comporte deux terrasses, Luis a également trouvé les vestiges d’un lavoir. Bref, ce travail de titan s’est accompagné de belles découvertes !

Les pluies, exceptionnelles de l’hiver, ont fortement limité le travail mais c’était pour que Luis puisse récupérer et garder des forces ! il a vraiment travaillé dur et ne s’est pas ménagé pour découvrir la zone qui sera la zone d’habitation, de potager de verger proximal. Les zones 1 et 2 en permaculture.

Nous avons déjà commencé à planter quelques arbres fruitiers et nous avons bien conscience qu’il faudra travailler en synergie avec les ronces.

Pour en revenir à nos ronces, nous avons réduit les ronces en petits morceaux et nous les avons laissé au sol. Elles constituent un mulch précieux pour nourrir le sol.

Les ronces sont physiologiquement constituées pour amener un écosystème rudérale ou champêtre vers un écosystème forestier. Elle est une des plantes pionnières des haies forestières, elles font avancer la forêt. Elles ont donc un rôle primordial dans l’harmonie d’un verger. Une fois installée, une ronce est impossible à déloger avant l’accomplissement de son cycle écologique. Il est utile d’aller vers un design intégrateur et évolutif, tout en limitant les facteurs agressifs, qui sont les meilleurs moyens de cultiver avec les ronces jusqu’à ce que la canopée se reforme.

Saviez vous que la ronce produit une hormone de croissance, très utile aux plantes qui vont suivre ?!

La ronce est une plante pionnière très utile et indispensable lors de cette transition de prairie à forêt. Elle fournit des fruits comestibles pour les humains et pour les animaux et grâce à ses épines, elles protègent les arbres des animaux.

Elle peut agir comme retardataire de feu et protection contre le vent.

Bref, à nous de trouver comment s’adapter aux ronces pour vivre en harmonie et créer ensemble un espace qui sera riche et abondant dans les années à venir…

Nous pouvons aussi profiter de ses bienfaits : consommer ses baies, les mûres, faire du sirop, du jus, du pétillant de mûres mais aussi utiliser les jeunes pousses en gemmothérapie et en tisane !

Quinta do Penedo

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Quinta do Penedo

Les travaux sur notre lieu de vie ont bien avancé !!!

Notre terrain est en complète autonomie.
Nous n’avons pas accès à l’eau de la ville ni à l’électricité générale. Et ça tombe bien, car on souhaite développer notre projet de façon résiliente et la plus autonome possible.

Luis a installé un système solaire.
Ces dernières années, il s’est spécialisé dans l’autonomie solaire et ses compétences nous ont permis d’installer un super système.
Nous collectons l’énergie grâce au généreux soleil de l’Algarve via les panneaux solaires et nous le stockons dans des batteries.
Bien entendu, ces années de voyage et de vie en yourte avec un tout petit système solaire nous ont appris les gestes quotidiens pour économiser et adapter notre consommation énergétique.

Notre espace de vie s’agrandit tout doucement et nous gagnons en confort petit à petit.
Même si nous gagnons en confort, nous essayons de ne pas oublier nos objectifs et nos valeurs et nous restons très connectés à la nature environnante bien entendu.

La cuisine est ouverte sur la nature, vue sur la forêt et bien entendu, il fait froid en hiver et chaud en été !

Nous avons également bien avancé pour notre autonomie en eau :
– Nous disposons d’une mine d’eau (un puit horizontal construit dans la roche, comme une grotte qui se remplit d’eau)
– Nous avons fait un puit
– Nous avons fait un forage
Il reste à installer une réserve d’eau derrière la yourte pour stocker l’eau en hiver et l’utiliser lors des semaines de sècheresse, généralement au mois d’aout.

Mon espace de travail, une merveilleuse yourte perchée dans la montagne avec une vue magnifique !
C’est là que je reçois les consultants pour les consultations, les soins de massage et c’est également là que je capte internet pour faire les consultations en ligne, à distance !

Nous organisons des stages de jeûne et de detox chez nous pour partager cet écrin de verdure et permettre aux participants une vraie connexion à la nature.
Nous aimons préserver notre espace personnel et notre vie privée, mais nous sommes heureux d’ouvrir nos portes quelques jours pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans la santé naturelle, la simplicité.

Allez voir quelques infos sur le site Fanny Naturo

et la vidéo pour voir notre espace !

Découverte de notre terrain

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Le terrain, dont nous sommes depuis quelques mois, les gardiens, recèle de nombreuses surprises…

En effet, il s’agit d’une partie de vallée avec un versant exposé nord, et un versant exposé sud.
Entre ces deux versant, un espace « plat » d’environ 5000 m2, avec une rivière qui coule en hiver.

La végétation ayant repris ses droits, car ce terrain est inhabité depuis plus de 50 ans, nous n’avions pas de visibilité sur cette zone plane et Luis a donc travaillé tout l’hiver à défricher pour découvrir les espaces.
Un travail de titan pour voir la zone disponible et tenter de nous projeter pour organiser peu à peu les espaces.

Ce « nettoyage » était parsemé de nombreuses petites découvertes qui apportaient de petites touches magiques à ce travail difficile : au milieu de la montagne de ronces, se trouvaient de nombreux petits arbres et arbustes.

Nous avons la chance de bien connaitre la zone, ce qui donne permet d’avoir déjà une bonne connaissance des éléments de base nécessaires pour le design (plan en permaculture) du terrain.
Nous connaissons bien les voisins qui vivent ici depuis 5 ans et qui ont donc bien observé et connaissent les fluctuations concernant les lieux.


La zone versant nord est très pentue et c’est une zone couverte de végétation : arbousiers, chênes lièges, bruyères, lentisques pistachiers… et quelques champignons bien cachés et difficiles d’accès en hiver !
En se baladant, on peut découvrir des traces de vie : de nombreux oiseaux, des sangliers « javali » en portugais
Ce versant étant à l’ombre la plupart du temps, toute l’année, y compris en été, c’est la zone la plus fraîche et la plus humide.

Le versant exposé sud, qui est la zone la plus vaste du terrain, comporte une gorge et permet de capter les eaux de pluie.
C’est une zone qui est ensoleillée hiver, comme été.
La végétation y est différente du versant nord, même si on y trouve également des arbousiers, des chênes lièges, bruyères, ajoncs… On y trouve aussi des cistes ladanifères qui sont caractéristiques de la région et se trouvent dans les endroits très exposés au soleil. C’est une plante médicinale qui porte de magnifiques fleurs blanches caractéristiques mais qui présente la particularité d’être un peu envahissante et qui est surtout très inflammable.
Connaissant le risque majeur d’incendie dans la région, c’est un élément important pour nous.
Ce versant sud comprend également un barrage ancien, qui n’est malheureusement plus étanche et qui est donc à sec en été. Mais le barrage est plein en hiver. Il nous faudra donc trouver des solutions pour réhabiliter ce barrage qui est vraiment très grand (environ 300 m2) et qui pourrait nous permettre de capter et de retenir des eaux de pluies et de ruissellements hivernales pour arroser verger et potager en été. Sans compter sur l’aspect ludique de ce bassin qui peut nous offrir de bonnes baignades !

Du même coté de la montagne, nous avons deux petites pépites :
une grotte ! oui, une grotte.
Il y a même quelqu’un qui a vécu dedans quelques années en arrière ! (les vestiges de sa présence sont toujours là !)
De quoi user de notre créativité pour aménager cet espace magique…
– et une mine d’eau !
Késako ?
Une mine d’eau, c’est une grotte / puit. Un puit creusé à l’horizontal dans la roche qui capte et retient de l’eau.
C’est une eau de bonne qualité et qui après une filtration sera parfaite pour l’eau de consommation.

La zone plane est donc un espace de près d’1/2 hectare, traversée par une rivière et un chemin communal.
Il y a deux ruines sur cet espace : une maison et une distillerie, qui servait à distiller les arbouses pour faire l’eau de vie locale le « medronho ».
Cette zone constitue donc la zone idéale d’habitation, de potager, de verger de proximité… Bref, la zone 0, 1 et 2 du design.
Cette zone était complètement remplie de ronce, plante pionnière qui assure la transition entre l’état de prairie et l’état naturel de forêt. Nous avons donc décidé d’intervenir en coupant ces ronces, hautes de plus de 2 mètres pour découvrir l’espace disponible.

Beaucoup de travail donc !


Nous recevons parfois des volontaires pour donner un coup de main.
Nous sommes toujours contents de pouvoir partager notre mode de vie et c’est une source de motivation d’avoir des gens dynamiques qui ont envie de participer à notre projet.
Nous sommes sur le site Workaway depuis plusieurs années déjà.
Nous avons nous même beaucoup appris en faisant du volontariat, notamment à travers les Amériques, et c’est aussi pour cette raison que nous tentons de partager notre mode de vie en recevant des volontaires, prêts à nous donner un coup de main.

De nombreux projets sur cet écrin de verdure, niché au sud du Portugal…

Mais que s’est il passé entre temps ?

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On va essayer de faire court et de résumer rapidement ce qui c’est passé entre notre voyage au long cours et notre vie actuelle.

Nous avons poursuivit notre évolution personnelle, nos expériences de simplicité, la vie en 4×4, puis en yourte.

Nous profitons toujours pleinement de la compagnie et de vivacité de nos trois filles au quotidien ! Elles nous font avancer, réfléchir, agir et elles sont de plus en plus actives dans les décisions de la famille.

Elles grandissent et deviennent également un peu plus autonomes, même si on passe énormément de temps ensemble.
Elles ont beaucoup d’amies ici, font du cirque, diverses activités, parlent plusieurs langues et savent à peu près ce qu’elles veulent et ce qu’elles ne veulent pas !

Encore une fois, on n’est pas une famille parfaite et on ne s’érige pas en modèle.

On essaie de laisser de la place pour le dialogue, la communication, les idées de chacun et de chacune mais on est humains, on s’engueule, on se prend la tête, on n’est pas d’accord. Bref, une vie normale !

Les filles ont plein d’idées pour ce nouveau lieu de vie. Elles aimeraient avoir chacune sa petite cabane avec sa chambre et sa cuisine pour « vivre seule » ! On n’y est pas encore, mais pourquoi pas un jour…

Luis s’est particulièrement intéressé à l’autonomie électrique et à l’installation de systèmes solaires autonomes.

Là encore, la question n’est pas tant de voir comment pouvoir avoir une électricité « propre » ou indépendante du réseau éléctrique mais surtout de se poser de réelles questions sur les besoins quotidiens d’une famille et de tenter de trouver un équilibre entre les besoins réels, les envies, les choses utiles et agréables…
Il n’existe pas une réponse et un modèle unique, mais des réflexions, des possibilités, des chemins, tous respectables.

Pour notre part, nous avons un système solaire extrêmement simple et réduit depuis plusieurs années, et nous rêvons parfois d’un peu plus de confort, je dois bien l’avouer ! Une machine à laver, un freezer pour faire des glaces maison en été par exemple…

Coté jardin, on a la chance de faire pousser des solanacées en extérieur : tomates, aubergines, poivrons poussent sans serre ici ! ça change de la Bretagne !!! Par contre, arrosage quotidien obligatoire…

Luis a appris les cultures locales avec un merveilleux maître d’apprentissage, Armando, notre voisin et ami de 82 ans.

Il enseigne à Luis tous les secrets et rudiments de la culture de la patate douce, de la cacahuète et autres…

On ne parle pas de « Permaculture » mais quand on voit le mode de vie de nos voisins octa-génères, on en prend de la graine et on ne peut qu’être plein de respect ! Ils ont toujours eu une vie simple et locale et ils sont très heureux de partager leurs savoirs avec nous.

Pour ma part, j’ai continuer mon chemin passionnant autour de la santé naturelle, des huiles essentielles, des plantes, alimentation…

Je suis naturopathe :

j’ai suivi une formation complète au sein du Collège de Naturopathie Rénovée qui donne une grande place à l’aspect psycho-émotionnel dans la santé et j’ai suivi un parcours de formation professionnelle avec Irène Grosjean et Sylvie Grosjean Rasmusson, avec une approche hygiéniste passionnante.

Je me suis spécialisée dans l’accompagnement de la santé des femmes et des enfants.

Je suis mes passions et me laisse porter par mes expériences personnelles et je fais de l’accompagnement de jeûne et d’alimentation vivante.

J’ai étudié ces notions, mais j’ai surtout expérimenté sur moi-même depuis une dizaine d’années ! On ne peut pas accompagner sans avoir soi-même vécu les choses de l’intérieur.

Je me plais donc énormément aujourd’hui à accompagner des consultants sur le chemin de la naturopathie, de la santé au naturel par le biais de consultation en ligne, mais également par le biais de stages (stages de jeûne, d’alimentation, de santé naturelle).

Pour plus d’infos, RDV sur www.fannynaturo.com

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La vie en yourte

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Le voyage au long court fut pour nous un moyen de nous pousser vers plus de simplicité et de minimalisme.

Au total, entre nos deux voyages, nous cumulons plus de deux années de vie en 4×4 !
Autant dire, que vivre à 4 puis à 5 dans un Land Rover Defender, ça oblige à aller vers le minimalisme !!!
Ce fut toujours un choix et nous avons adoré ces expériences de simplicité qui nous a permis de vivre avec moins et toujours moins.

Après cela, nous avons eu la chance de découvrir la vie en yourte.
C’était un habitat qui nous avait toujours attiré, mais qui nous semblait difficile par de nombreux aspects : la législation, le climat humide breton, l’organisation de l’espace…
Nous avions eu l’occasion de dormir quelques nuits en yourte mongole, au Bois du Barde, à notre retour des Amériques.

Et puis la vie nous a offert cette opportunité il y a cinq ans maintenant de garder des yourtes pour un temps…
Nous avons donc découvert le quotidien en yourte mongole traditionnelle. Deux yourtes : une yourte pour la chambre familiale et une yourte pour la cuisine.
Ce mode de vie nous a tellement plu, que nous avons fini par rapidement acheter les yourtes et y vivre de manière permanente.
Le climat du sud du Portugal étant plus sec que le climat breton, le problème de l’humidité ne se pose que quelques mois, voire semaines par an, et il est vite réglé avec les poêles à bois.

Cet habitat rond, féminin, cosy est comme un cocon et nous a vraiment séduit par de nombreux aspects.
Là encore, beaucoup de simplicité, un espace à partager, peu d’intimité mais beaucoup de partages, le contact avec l’environnement, entendre le bruit des oiseaux, du vent, de la pluie, le bruit de la chouette la nuit, des vagues tout près dans l’océan…
Bref, cette connexion aux éléments nous a paru tellement évidente et naturelle que nous avons vécu plus de cinq années en yourtes !

Aujourd’hui, sur notre terrain, nous avons décidé d’agrandir un peu l’habitat familial. En effet, les filles grandissent et l’adolescence arrivant, elles ont besoin d’un peu plus d’espace pour elles.
Nous gardons donc nos yourtes et nous avons bien envie de continuer à vivre en partie dans ce merveilleux petit cocon tout rond et en même temps, nous voulions l’agrandir en construisant également une cabane en bois.

Pour les yourtes, nous allons devoir les déménager, les rénover un peu au passage, refaire un deck en bois pour les poser. Cela implique donc de faire des terrasses dans la montagne pour pouvoir les installer !
Les yourtes étant sensibles à l’humidité, nous avons décidé de les positionner en hauteur.
La première plateforme a été faite il y a quelques semaines et elle offre une merveilleuse vue sur la montagne ! Un vrai bonheur pour les yeux.
Il faudra voir ce que ça donne cet hiver en cas de vents importants et surtout l’été prochain, sous le soleil !!!
Mais pour cet hiver, cette première yourte nous servira sûrement d’espace commun, de pièce à vivre.
En effet, la cabane en bois n’offre pas assez d’espace pour se poser la journée à l’abri, donc la yourte pourra prendre cette fonction..